Strasbourg, Ligue 2 ou dépôt de bilan ?

Si le Racing va mieux sur le terrain, en coulisses, c’est l’éternel bazar. Et sans une remontée immédiate en Ligue 2, il risquerait le dépôt de bilan.

Elle n’est pas simple, la situation du Racing Club de Strasbourg. Ce n’est d’ailleurs jamais très simple entre les murs de La Meinau. Le contexte ? Deux problèmes massifs, liés. Le premier concerne  les relations conflictuelles entre la SASP, la structure professionnelle présidée par l’homme d’affaires Jafar Hilali, et l’association, qui gère le centre de formation strasbourgeois et détient le numéro d’affiliation, indispensable pour toute inscription en championnat.

M. Hilali, d’un côté, demande 3,2 millions d’euros à l’assoce en guise de remboursement des salaires des employés du centre, payés par la SASP depuis 2004. L’association, de l’autre côté, dénonce la convention la liant à la SASP et pourrait même aller jusqu’à ne pas délivrer le numéro d’affiliation au club… Bonne ambiance, quoi.

 

2. Avant le 1er mai 2011…

Et le temps presse, car sans accord entre les deux parties d’ici au 1er mai 2011, adieu le statut pro. Et qui dit perte de statut pro dit perte du centre de formation. Et que des perdants dans la bataille. « Ils ont compris que la mort de l’un entraînerait la mort de l’autre », souffle Alain Fontanel, adjoint aux finances du maire de Strasbourg, en mode médiateur dans cette – sale – histoire.

Deuxième problème, les finances ! Les pertes s’accumulent, et sans garanties de l’actionnaire, le risque de dépôt de bilan serait vivace. Il manque 1 million d’euros, et le président Hilali compte bien sur l’asso et son 1,2 million en stock.

 

3. Avant le 15 mai 2011…

Réponse de Patrick Spielmann, son président : « On serait prêts à prendre en charge les salaires pour la saison des quatre salariés du centre, jusque-là payés par la SASP. Mais la SASP doit encore nous verser les mensualités des frais de formation depuis janvier… » Soit.

Après ça, budget prévisionnel à déposer à la DNCG pour le 15 mai. En cas de montée en Ligue 2, pas d’inquiétude a priori. En cas de non-montée et de poursuite en National ? « Sans montée, les choses risquent d’être compliquées », avance Jafar Hilali. Comprenez dépôt de bilan probable. Les joueurs de Laurent Fournier, actuels troisièmes de leur championnat, savent ce qu’il leur reste à faire (source : L’Equipe).

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