Selon l’hebdomadaire allemand « Wirtschaftswoche » , le constructeur BMW, principal client de General Motors en Alsace, serait sur le point de lâcher l’usine de Strasbourg, en attente d’un repreneur depuis un an et demi. Plusieurs centaines d’emplois sont dans la balance.
L’impact d’un retrait de l’allemand BMW, principal client de l’ancienne usine General Motors en Alsace, serait lourd, trop lourd pour le site strasbourgeois (1 200 salariés), déjà placé sous ventilation artificielle par Motors Liquidation Company (MLC), la société liquidatrice des actifs cédés par le constructeur américain GM lors de sa mise en faillite en 2008.
MLC aurait entamé une action en justice contre la marque allemande BMW pour, sinon une rupture, du moins le non-respect d’un contrat prévoyant la livraison annuelle de 200 000 boîtes automatiques à six vitesses jusqu’en 2015, une commande assez largement revue à la baisse depuis 2006 par BMW.
En revanche, le constructeur allemand aurait, courant décembre, carrément rompu les négociations au sujet d’un autre gros contrat passé avec l’usine strasbourgeoise.
Face à la baisse de la demande, la direction du site a lancé un nouveau plan social programmant près de 200 départs volontaires d’ici la fin de l’année.
L’urgence de la situation a conduit des responsables de l’Etat, de la région Alsace, du département du Bas-Rhin, de l’agence de développement Adira et de la Communauté urbaine de Strasbourg à constituer un comité de pilotage placé en relation directe avec une cellule de crise à Matignon.