En attente d’un repreneur depuis un an et demi, l’ex-usine General Motors de Strabourg intéresserait cinq constructeurs, dont trois européens. Cette information, qui émane d’une source syndicale, a été confirmée par la direction.
Aucun nom n’a été avancé mais trois des cinq candidats à la reprise de l’ex-usine General Motors de Strasbourg, spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesse, seraient des constructeurs européens.
Cette information, qui découle d’une source syndicale, a été confirmée jeudi par la direction de l’entreprise.
En délicatesse avec son principal client BMW à qui elle réclame 1 milliard d’euro pour rupture de contrat abusive, l’usine strasbourgeoise, régie depuis un an et demi par Motors Liquidation Company (MLC) chargé de céder les actifs cédés par l’américain General Motors dans l’attente d’un repreneur, connaît depuis le début de l’année un surcroît d’activité.
Cette légère embellie va se traduire par une hausse de sa production de boîtiers qui devrait passer, dès début mars et jusqu’à la fin du mois de juin, de 1 300 à 1 450 unités par jour, ce qui va, du même coup, conduire les salariés à « effectuer des heures supplémentaires » a précisé un élu de la CFDT.
Cette reprise de l’activité, qui s’inscrit dans un contexte marqué par les difficultés de Toyota dont bénéficient des clients de GM comme Cadillac et BMW, ne remet toutefois pas en cause le plan de 98 départs volontaires décidé depuis plusieurs semaines.
Par ailleurs, le retrait de son principal client BMW, qui a largement revu ses commandes à la baisse depuis 2006, laisse toujours planer la crainte d’une fermeture du site strasbourgeois qui compte 1 200 salariés.
Lundi dernier, le ministre de l’Industrie Christian Estrosi avait confirmé au président du conseil général du Bas-Rhin que « des mesures avaient d’ores et déjà été mises en oeuvre afin de permettre à l’Etat, le moment venu, de s’impliquer significativement dès lors qu’un repreneur sérieux se manifesterait « .