Trois sociétés s’étaient vues attribuées par la Ville de Strasbourg un contrat au Mali pour étudier la possibilité d’un tramway à Bamako. Mais des irrégularités auraient été commises dans la procédure. La maire Roland Ries vient d’être entendu par la police.
Une enquête a été ouverte à Strasbourg dans le cadre d’une information judiciaire pour infractions à la législation sur les marchés publics, favoritisme et recel de favoritisme. Elle vise à déterminer dans quelles conditions trois entreprises ont, à la suite d’une procédure appel d’offres lancé par la Ville de Strasbourg, été désignées pour réaliser une étude sur la construction d’un tramway un pneu à Bamako, capitale politique du Mali.
Rappelons que l’expertise de Roland Ries sur la question des transports urbains est régulièrement sollicitée ces dix dernières années notamment dans le cadre de ses fonctions au sein du Groupement des autorités responsables de transport (GART), qu’il préside depuis 2008.
« Les dernières auditions des services de la police judiciaire ont concerné le directeur de cabinet de l’époque et le maire » indique l’équipe municipale dans un communiqué, soulignant qu’il « s’agit du déroulement parfaitement normal et habituel d’une telle procédure ».
Le montant de ce marché public se chiffrait à 50 000 euros mais les études réalisées sur le terrain n’avaient débouché sur aucun projet concret.
L’affaire avait éclaté en 2010 lorsque Chantal Augé, alors adjointe au Maire de Strasbourg, avait alerté ce dernier sur de possibles irrégularités dans la procédure d’attribution des contrats d’étude, qui n’avait, selon elle, pas donné lieu à « une publicité en bonne et due forme ni à une mise en concurrence ».