A Strasbourg, le taux de bureaux inoccupés n’a jamais été aussi élevé. Il est consécutif à un effondrement record (42%) des transactions immobilières en 2009, surtout dans le bâtiment ancien.
L’immobilier d’entreprise n’a pas échappé au ralentissement du secteur et à la crise financière.
C’est particulièrement vrai à Strasbourg où les transactions pour les bureaux ont chuté de 42 % en 2009, plus qu’à Mulhouse (25%) où la demande de bureaux est soutenue par les organismes publics et les administrations.
Ces chiffres, révélés par la direction général Est de BNP Paribas Real Estate, qui détient 35% des parts de marché en Alsace, traduisent un déséquilibre, sensible depuis 2008 mais qui s’est accentué avec la crise, entre une offre abondante et une demande en berne.
Résultat : le faible taux d’occupation des bureaux anciens, les plus sévèrement impactés par la crise du secteur (en raison des lourds investissements de modernisation qu’ils nécessitent), engendre mécaniquement une chute des prix. Alors que le neuf semble mieux résister.
Explications de Yves Noblet, directeur régional de BNP Paribas Real Estate : « Cette tendance devrait se confirmer pour 2010, même si un phénomène de rattrapage devrait intervenir à Strasbourg ».
Yves Noblet table sur une sortie de crise du secteur pour la fin de l’année. A ce moment là, « les bâtiments neufs auront la préférence » avance-t-il.