Les deux unités de production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) sont arrêtées depuis samedi après qu’un défaut d’étanchéité a été signalé dans une tuyauterie d’alimentation en eau.
Voilà qui va donner du nouveau grain à moudre aux partisans d’une fermeture totale de la centrale nucléaire alsacienne. D’après les dernières annonces présidentielles, la mise hors service du site de Fessenheim sera concomitante avec le démarrage de l’EPR de Flamanville, en 2017. Pourquoi cette centrale, et pas une autre ? Durant sa campagne de 2012, François Hollande avait pointé l’ancienneté de la structure, la plus vieille de France (1978), et son potentiel de dangerosité en raison de son implantation sur une zone sismique.
Les deux unités fermées
En avril 2014, les projecteurs médiatiques s’étaient braqués sur deux incidents survenus dans les deux unités de production de Fessenheim, dont l’un portait sur le fonctionnement de sees canalisation d’alimentation en eau où un « défaut d’étanchéité » avait été signalé.
Ce scénario s’est répété ce week-end : un nouveau problème sur la tuyauterie « située en aval du condenseur, dans la salle des machines (hors zone nucléaire) », a conduit EDF fermer « l’unité de production n°1 ».
EDF précise dans un communiqué que « les équipes de la centrale réalisent actuellement un diagnostic pour préciser les causes exactes de cet événement sans conséquence sur la sûreté des installations, l’environnement et la sécurité du personnel ».
Le hasard du calendrier a voulu que la seconde unité de production de Fessenheim soit également arrêtée, mais « pour maintenance et rechargement du combustible ». L’opération était prévue et devrait s’étaler sur plusieurs semaines.
Rappelons que 500 agents travaillent encore sur le site de Fessenheim où tournent deux réacteurs de 900 mégawatts.