En dépit des doutes émis par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le gouvernement a confirmé qu’il souhaitait tenir le délai de 4 ans conduisant à la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut Rhin).
Annoncée par François Hollande pendant sa campagne électorale, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille du parc français (1978), avait été fixée l’été dernier à l’échéance 2016.
Dans un récent rapport, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a émis des doutes sur la possibilité de tenir cet objectif, estimant que les procédures nécessaires à la fermeture d’un site tel que celui de Fessenheim (Haut-Rhin) nécessiteraient « environ cinq ans ».
Aujourd’hui, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie Delphine Batho a démenti ce scénario et confirmé que l’engagement du gouvernement de fermer la centrale alsacienne à l’horizon 2016 (plutôt à la fin de l’année, voire début 2017) était « tenable ». Cette fermeture s’inscrira même dans le marbre de la Loi sur la transition énergétique qui sera votée courant 2013. Il prévoit une réduction de 75% à 50% de la part du nucléaire en douze ans.
Rappelons qu’environ 700 salariés EDF et 200 prestataires travaillent sur ou indirectement pour le site de Fessenheim.. 320 milliards KWh d’électricité sont sortis de l’usine ces 30 dernières années, soit les deux-tiers de la production d’électricité en Alsace.
Le 14 décembre dernier, François Rol-Tanguy, le délégué interministériel chargé de préparer la fermeture de la centrale, avait dû rebrousser chemin face à l’hostilité des salariés réunis sur place.