Après examen du dossier lié à la restructuration de l’usine Caddie (Bas-Rhin), le tribunal de commerce de Paris a validé l’offre de reprise déposée par Stéphane Dedieu mais son plan va peser très lourd dans les effectifs.
Caddie sauvée du naufrage par Dedieu ? Dans l’esprit des salariés de l’usine alsacienne, le bon mot a un goût plus qu’amer. Certes, leur outil de travail va continuer à tourner, mais avec moitié de bras. Pour info, Caddie est le leader bien connu des chariots de supermarché qu’il fabrique dans ses usines. En 2009, la marque était encore très rentable avec un chiffre d’affaire annuel grimpant jusqu’à 110 millions d’euros, mais la crise a grippé la machine. Une crise dont son concurrent allemand Wanzl semble s’être relevé plus facilement, au point d’avoir lancé, en 2013, une nouvelle production de charriots en plastique. Entre-temps, Caddie s’était fait racheter par Altia qui…a fait faillite cette année.
Pour sauvegarder le site de Drusenheim, Stéphane Dedieu, qui avait dirigé Caddie entre 2009 et 2012, souhaite recentrer l’activité sur le produit historique, le chariot de supermarché, et adapter l’effectif en conséquence : 260 emplois vont disparaître, 128 seront conservés, dont 105 dans le Bas-Rhin.
Dedieu va investir 1,7 millions d’euros et acquérir 65% des parts de la société Caddie. 25% seront détenus par l’italien Bertoldi, distributeur de Caddie, et 10%par le spécialiste allemand du nettoyage de chariots, Shopbox.