Leader mondial du mobilier de bureau, le groupe américain Steelcase a annoncé sa décision de fermer son usine de Marlenheim (Haut-Rhin). Une centaine d’emplois pourrait être supprimée.
Confrontée pour la deuxième année consécutive à une baisse sévère de son chiffre d’affaires (-30% au terme du dernier exercice clos le 28 février), la direction du groupe américain Steelcase, leader mondial du mobilier de bureau et des aménagements d’espaces de travail, a pris la décision de fermer son usine de Marlenheim (202 salariés), spécialisée dans la fabrication d’armoires métalliques et de plateaux en bois pour bureaux.
Cette décision, annoncée mercredi 14 avril lors du comité central d’entreprise qui se tenait au siège de Shiltigheim, a été résumée et justifiée dans un communiqué de presse : « Le marché du mobilier de bureau fait face à une crise sans précédent qui a des effets durables sur les volumes, les prix et la concurrence ».Si les syndicats estiment que la fermeture du site de Marlenheim se traduira par la suppression de 105 emplois, la direction de Steelcase évoque plutôt une stratégie de repositionnement visant à supprimer certains doublons et à spécialiser certains segments de l’activité : 97 postes seraient ainsi transférées vers l’usine de Wisches, l’autre site de Steelcase en Alsace, et 27 autres à Sarrebourg, en Lorraine. Parallèlement, l’américain projette de créer 18 postes dans deux usines allemandes.
Sur ce point précis, la CFDT a exprimé son inquiétude à propos de l’avenir de l’usine de Wisches qu’elle craint de voir être progressivement sacrifiée « au profit d’usines allemandes ou espagnoles jugées plus compétitives ».
Après sept plans sociaux en dix ans, Steelcase, dont le siège international se situe à Strasbourg, ne compte plus que 1 200 salariés en France. L’américain en employait près de 3 000 à la fin des années 90.