Selon la banque de France, la reprise économique en Alsace sera trop fragile pour enrayer la hausse du chômage en 2010, notamment en raison de la réduction des investissements qui va se poursuivre dans les secteurs du bâtiment et des transports.
La chute de l’activité (-14%) enregistrée en 2009 dans la région Alsace sera à peine compensée par le début de reprise ressentie depuis le début de l’année 2010.
C’est le constat, peu engageant, que vient de dresser la Banque de France à l’occasion du bilan de l’activité industrielle, des transports et du BTP qu’elle a récemment présenté aux acteurs du monde économique alsacien.
Selon son analyse, « l’arrêt de la décroissance qui s’était produit aux deuxième et troisième trimestre de l’année 2009 s’expliquait essentiellement par la vigueur du commerce et la reconstitution des stocks ».
Quant à la reprise économique qui se dessine depuis le mois de décembre, elle sera « lente et fragile » et n’aura, de ce fait, aucune incidence positive sur la courbe du chômage qui devrait donc « continuer à augmenter en 2010 ».
Les perspectives sont notamment peu encourageantes dans le bâtiment et les transports, deux secteurs liés, qui, malgré les plans de relance des pouvoirs publics, ont sévèrement chuté en 2009 et devrait à nouveau restreindre leurs investissements cette année.
Selon la Banque de France, la demande publique devrait continuer à soutenir l’activité « au premier semestre 2010, mais les professionnels restent surtout inquiets pour la deuxième partie de l’année, pour laquelle ils espèrent voir revenir des commandes privées pour relancer l’investissement ».