L’étude de conjoncture réalisée par la Banque de France prévoit une lente reprise économique en Alsace pour 2010. Un rebond beaucoup trop léger pour enrayer la dégradation de l’emploi.
Loin d’être une projection réelle, l’enquête de la Banque de France repose sur le déclaratifs des chefs d’entreprises alsaciens et sur des estimations prospectives basées, entre autres, sur le degré de remplissage des carnets de commande.
Toutefois, quels enseignements peut-on tirer de cette étude de conjoncture ?
D’abord que l’ampleur de la récession économique en 2009 a surpris les chefs d’entreprise alsaciens. Comme par un effet de retour mécanique à l’équilibre, ceux-ci prévoient un redémarrage « lent et progressif en 2010 », avec un rebond de 2,2% de leur chiffre d’affaires.
Trop faible pour tirer vers le haut l’emploi (une prévision de -2% en 2010) et l’investissement (-2,2%) qui devraient continuer de se détériorer.
D’après les sources de la banque de France, l’industrie automobile devrait enregistrer la plus forte progression en 2010 (8%), après sa dégringolade en 2009 (-17,2%).
En revanche, les biens d’équipement devraient poursuivre leur décrue (-1,8% de chiffres d’affaires) et l’industrie agroalimentaire à peine décoller (0,5%).
Le secteur du bâtiment et travaux public, qui s’est effondré l’an dernier (-24% d’investissements), ne repartira pas à la hausse cette année (-0,4% prévue), même si un petit sursaut est attendu dans les TP (+1,7%).
Très affectés par la crise en 2009, les transports devraient également afficher une progression modeste en 2010 (0,6%).
Ce qui conduit la Banque de France à conclure : « Nous restons sur une courbe de croissance faible, il sera donc difficile de réduire le chômage ».